Petite discussion entre amis

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Venant de l'entrée, bras dessus dessous avec Valnor, Marie avait indiqué qu'on leur fit porter une légère collation avant d'entrainer le périgourdin à sa suite pour s'installer dans deux fauteuils rendus plus confortables par un amas de coussins, dont un qu'elle cala contre ses reins.

Alors... Vous me disiez que j'allais rire. Contez moi donc cela.

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 22/06/2010

Bien installé un verre à la main, le Comte se laissa aller aux confidences.

- Et bien, en fait, tout est lié aux événements actuels en Périgord. Il faut reconnaître que notre nouveau régnant ne fait pas l'unanimité. Et mon épouse ainsi que le reste de ma petite famille l'a pris en grippe. Hors comme toute affaire post-électorale cela prend des proportions incroyables. Aussi j'ai prétexté de devoir m'absenter pour une mission en Limousin pour une dizaine de jours. L'idée première étant d'emmener mon épouse et mes deux grandes filles jusqu'ici. Je comptais les éloigner de l'ambiance délétère qui régnait dans mon comté. De plus les choses commençait à s'envenimer avec des rumeurs de prises de pouvoir prêté à l'opposition dont ma femme et mes filles font parties. Résultats quand j'ai voulu les emmener en disant que nous passerions vous voir par la même occasion, elles n'ont pas été dupes.... et j'ai eu le droit à trois femmes bien remontées me reprochant de vouloir les éloigner du feu de l'action.

Il but une gorgée.

J'avoue que l'affaire était grosse, mais dans un sens j'ai voulu les protéger et les éloigner des mauvaises affaires.... Malheureusement mes trois teignes m'ont gentillement laissé partir tout seul...et me voilà. Donc vous avez un Comte sur les bras quelques jours qui n'a rien d'autre à faire que de donner le change...

Il rit

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Marie observait son vis à vis, silencieuse et attentive à son récit. Voici longtemps qu'ils se connaissaient et elle l'avait vu à regret quitter le sein du SE alors qu'il lui semblait être son successeur tout désigné. Ils avaient toujours bien travailler ensemble et son arrivée à la Pairie le prouvait.

Elle sourit, but une gorgée à son tour, reposa son verre près d'elle et répondit, taquine.

Ainsi vous avez vu votre plan éventé par trois femmes. Comme cela est étonnant....

Large sourire appuyant la malice.

Deux grandes filles? J'ignorais que vous en ayez. Comment s'appellent-elles? Et votre épouse, comment se porte-t-elle? Voici longtemps que je ne l'ai croisée.

Un Comte sur les bras... Nous allons bien trouvé où vous posez et quelle utilité nous pourrions vous donner. Que voulez-vous, mes bras ne sont point assez vaillants pour vous porter mais le domaine est vaste. Et quand à supporter, j'ai peur que cela soit plutôt vous qui deviez le faire avec moi.

Elle rit.

Vous aviez des envies particulières? Connaissez-vous un peu le Limousin?

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 22/06/2010

- Et oui, trois femmes je n'ai pas fait longtemps le poids. Sûrement ce sens inné de la gente féminine qui a naturellement éventé mon joli plan...

Valnor prit un air plus gêné concernant ses deux filles.

- Je ne vous ai pas parlé de mes grandes filles....ah oui, il est vrai...vous n'êtes pas aux faits... enfin hem disons que mon épouse se porte très bien sauf que par moment elle a quelques fatigues à élever notre fils et ses deux belle-filles....

Il laissa un petit silence.

- C'est une longue histoire qui m'a rattrapé.... celle d'une jeunesse passée par monts et par vaux... pour faire simple je ne pensai pas avoir laissé des souvenirs grandirent depuis une vingtaine d'années. Elles s'appellent Orkaange et Mahaut. Une blonde et une brune. Deux fléaux, deux armes de destruction massive, là où elles passent l'herbe ne repoussent pas. Malheureusement pour moi, ou plutôt pour mon épouse qui s'est mis en tête de leur donner une vraie éducation, elles ont grandi dans la rue et n'ont guère de savoir vivre. Mais elles sont très gentilles et adorables au demeurant et commencent à prendre la mesure de la charge familiale qui leur incombe. Car je les ai reconnu bien entendu.

Petit sourire.

- Le Limousin ? oui je connais, mais compte tenu de votre état je suis prêt à vous aider dans quelques domaines qu'il se doit. Si vous souhaitez que je m'occupe des affaires de votre domaine l'instant de ma présence il n'y a pas de soucis. J'adore les travaux champêtres. Mon épouse me le répète assez souvent, voire me reproche de trop m'occuper des vaches, des cochons et autres bétails de mes terres.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Elle écoutait toujours, la tête légèrement penchée sur le côté, sentant sa gêne, elle le laissait parler.

Je ne peux que comprendre. Je ne sais si vous le savez ou pas mais mes deux ainés, Aleanore et Arthur...

Marie inspira en prononçant le prénom de son fils, ses yeux s'assombrissant, se voilant. Il lui était toujours aussi douloureux d'y penser même après toutes ses années.

Enfin feu Arthur. Je n'étais pas mariée lorsque je les ai eus. Leur père, un noble limousin que vous avez peut-être connu, Jacques Rochegarde, se maria peu après avec sa concubine. Et longtemps j'ai gardé le silence jusqu'à ce qu'il les reconnaisse publiquement.

Comme vous le voyez je ne vous jugerai nullement.

D'un geste de la tête elle chassa les souvenirs qui affluaient, ses yeux regagnant leur lumière comme son esprit le présent.

Allons, vous êtes mon invité, il ne manquerait plus que je vous fasse travailler. Mais je vous ferai visiter avec grand plaisir le domaine. Avez-vous des choses à faire en Limousin? Des gens à voir?

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 22/06/2010

Rochegarde, oui il l'avait connu, un ami à lui d'ailleurs. Comme quoi on ne sait pas tout....Ils avaient conduit une partie des offensives de la seconde guerre de Bretagne au sein de l'Etat-major du GMF Juju à l'époque et de là une amitié était née. Rochegarde avait monté la garde aux frontières du Limousin, lorsque Valnor partit à la recherche des assassins de la femme de son Vassal Dazibao pour les châtier. Il plongea un bref instant son regard dans son verre. Non en effet on ne savait pas tout, il n'était pas au courant de cette filiation, ni même que Marie eut connu Rochegarde. Il ne pipa mot, est-ce vraiment nécessaire.

- Des personnes à voir, ma foi non, tout au plus j'irai bien arrêté Dragonet pour me dégourdir mais cela ne va pas être possible je le crois. Je serai heureux de visiter votre Domaine mais je ne veux pas vous fatiguer outre mesure. Cela doit être dur de s'occuper des terres en ce moment. Vous êtes seule pour le faire ?

Valnor eut envie de se mordre la langue tant il se rendit compte de son audace, cela ne le regardait pas en fait.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire en entendant sa proposition et fut un moment sans pouvoir répondre.

Je crains en effet que cela ne soit possible.

Marcher me fait du bien et puis au pire, vous me porterez si je ne puis plus marcher.

Un sourire taquin vint ponctuer sa phrase.

Et bien seule non j'ai mes gens et mon intendant mais celui-ci trouve plus plaisant de vider ma cave ou de trousser servantes ou paysannes selon son humeur. Ou les gifles qu'il se prend.

Mais peut-être voulez-vous voir la chambre dans laquelle vos affaires ont été déposées?