Maison de Ventadour

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:: Gerfault avait trainé MarieAlice dans les rues de Ventadour jusqu'à une grande bâtisse un peu à l'écart du village.

Il l'avait soulé tout le long du chemin avec des descriptions dithyrambiques sur la beauté des lieux, l'immense jardin parfait pour les jumeaux, l'emplacement idéal non loin de la ville sans être trop proche...

Marie soupira, l'écoutant d'une oreille distraite, l'esprit ailleurs.

D'un coup Gerfault s'arrêta, la faisant trébucher par la même sur ses talons. Elle se rattrapa de justesse à lui tout en le fusillant du regard.

Mais enfin triple buse.. Vous ne pouvez pas faire attention à ce que....Les yeux de Marie se levèrent et suivirent le doigt de son andouille de serviteur pour découvrir le lieu.

Devant eux se dressait une maison longue avec plusieurs bâtiments annexes donnant d'un côté sur une pièce d'eau et de l'autre sur des bois.

La Baronne devait bien reconnaitre que pour une fois Gerfault la surprenait d'agréable façon et ça n'était pas peu dire à son sujet.

Plus elle examinait l'ensemble et plus il lui plaisait. Se tournant vers l'homme resté en arrière, Marie lui dit.

Eh bien, je vous accorde que vous avez eu raison de m'amener ici et que la maison me plait. Le propriétaire est-il visible? Quand puis-je visiter?

Thibault a écrit:: Sans faire de bruit, le dit propriétaire s'était approché par derrière.

Oula ... mô p'tite dôme ! Comment qu'y est visib' eul propriétai.. !!! Vous l'ôviez d'vant vious ô c't'heu.. !!!

Vious voules visitôtionner ? C'est qué j'soins pressé, voyez-vious ? Vot' prix s'rô l'mien, pirvu qu'y soit honnête et qu'lô bôtisse vous sied un pieu ! J'vious pinaillerais point !

C'est qu'voyez-vious ! J'suis d'Alençon pis qu'après ma côrrière à l'Université de lô Prôvence, ben j'm'en retourne chiez mé ! Piour y finir mes quôques vieux jiours qui m'restent !

Eul bôtiment, y est sain pis pôs vicié, pas ? S'y vous plait, un coup eud'cide qu'on bé comme çô lô ! Pis y est à vious, pour sûr !!! Viais point vious faire chicaille comme on disons pôr chiez mé !

J'avions vendu mion appartement eud Toulion, et s'y pressé eud viand' çteu bicoque au plus vite !

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:: Marie ne l'avait pas vu venir et fit un bond lorsqu'elle entendit une voix derrière elle.

Un petit homme se tenait là, assez âgé, rabougri, le propriétaire si la jeune femme comprenait tout ce qu'il disait, ce qui n'était pas sans mal.

Et bien elle me plait oui mais je veux en voir l'intérieur et ensuite nous discuterons argent si cela vous convient.

La Baronne avait toujours quelques lettres de change sur elle en prévision et si l'intérieur lui plaisait autant que ce qu'elle voyait, la vente serait vite arrangée.

Thibault a écrit:: Le propriétaire cracha un bon coup à terre, avant de reprendre.

Excusasionnez-mé ! Mes humérs ... Cré bin dié !!! J'avions bé faire tioutes lô saignées possib' cia pôsse point !

Vious vioulez vère eul dedons ? St'y pô lô un'demonde qué j'y comprenions !!!

J'va vious précédier aleurs ! St'y qu'j'connaissions mion chiez mé, en somme !

Vious priendrez gôre aux sieaux d'ieau queu-je pô cô bôiller dians lô diouves. Y ô und'ces tômpettes cet'heu.. ! Bien tienez, pô pius tiard que s'tantôt !!!

Le vieux joint le geste à la parole. Il passe devant les deux visiteurs. Il rejoint la porte et l'ouvre.

Entriez-don vère, vious seriez ben mieux dans eul dedons !

MarieAlice a écrit:: MarieAlice l'écoutait amusée tout en avançant dans la cour de l'ensemble.

A première vue les bâtiments lui semblaient sains mais elle enverrait les maitres maçon et charpentier vérifier tout cela.

La cour était vaste et l'on y trouvait le corps principale ainsi qu'un four à pain, une vaste écurie attenante à une grange et diverses autres annexes.

Le propriétaire fit tourner la clé dans la porte et s'effaça pour les laisser entrer.

Marie pénétra alors dans une vaste pièce haute de plafond et contenant une cheminée et qui donnait de chaque côté sur d'autres pièces en enfilade.

Dans un coin trônait un escalier en bois qui semblait avoir grand besoin de soins attentifs.

La jeune femme commença l'inspection de chaque pièce du rez de chaussée avant de monter à l'étage, notant mentalement les aménagements à prévoir.

Une fois redescendue, elle se tourna vers le propriétaire, sortit une lettre de change de sa besace, la remplit et lui tendit.

Voici mon offre, sous réserve bien entendu, que mes ouvriers ne trouvent pas de grosses surprises.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Thibault a écrit:: Le vieux décati jeta un oeil bigleux à la lettre de créance. Il avait beau avoir vécu l'essentiel de ses beaux jours, il comptait tout de même tirer une somme rondelette de sa ferme. Son oeil avait le même âge que lui, mais il pouvait encore dénombrer les zéros. Le montant proposé était supérieur à ce qu'il espérait mais il s'abstint bien de le faire remarquer. Il fournit un sourire édenté à son acheteuse.

Ben dis don ! Mô bonne dôme ! St'y pô misè.. que d'sépôrer d'un ben comme çui-lô ? M'enfin, j'avions pô l'ché ! Çô ou ben caner dôns lô misè.. ! J'avions promis de point chicôniller et j'avions qu'un dère !

Aleurs ben tôpez lô ! J'avions dit ! Un tôpe-lô ! Un coup eud'bère ! Pis qu'eul môrché y est conclusionné !

Pour sûr ! St'y une rude bônne affai... qu'vious fiaisez lô ! Mô ptiôte Dôme ! Vious sierez pô diéçu fé eud'Thibault !!!

MarieAlice a écrit:: Marie avait le plus grand mal à saisir ce que le vieil homme disait mais elle comprit l'essentiel: il était d'accord sur la vente et il boirait bien un verre.

La Baronne fit signe à Gerfault de courir en taverne pour leur rapporter deux choppes tandis que pour patienter elle écoutait l'ancien propriétaire lui raconter comment il avait acquis la demeure, combien il lui en coutait de la vendre....

Lorsque son homme à tout faire revint avec les verres, la jeune femme dormait presque debout, bercée par le flot de paroles.

Bien alors scellons notre accord. Santé et n'oubliez pas que si l'on m'avise d'un quelconque souci, il sera revu à la baisse.

Thibault a écrit:: Le vieux dévisagea Marie de ses yeux de fouine. Il avait gagné la partie et il le savait. Il vendait sa battisse dix fois sa valeur. Il n'allait ni bouder son plaisir, ni faire durer les négociations. Non terminer au plus vite et partir aussi loin et aussi rapidement que possible.

Cré ben Diou ! St'y pas misè .. ? Si l'avions scellationner c'est qu'y est scellationné aleurs !

Lô pôrôle est dionné, eul môrché l'iest concliu ! S'pis c'est tiout ! Allons bion ! On ô tôpé, une chtite lichette et pis, j'm'en vô ! C'est-y qu'lô cariole attend point.

Ménageant autant que possible prudence et rapidité, le vieux goupil, vida donc les lieux. Il serrait la lettre de créance contre, comme si sa vie même en dépendait.
On raconte dans la contrée que quelques jours après on trouva un vieux bourgeois à moitié dévoré par les loups tenant contre lui un parchemin délavé. Mais ça ...

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:: [Une semaine plus tard]

Les travaux avaient commencé dès le lendemain de la vente suivant les instructions de Marie.

Elle avait souhaité que deux pièces soient faites en premier: la première était la salle de garde. Dans celle-ci peu de choses à part ramoner la cheminée et vérifier l'état des poutres au plafond, des fenêtres pour ensuite la meubler.

La deuxième, elle s'y trouvait, assise à un bureau en train de rédiger diverses missives ayant toutes la même raison d'être. Un projet qu'elle caressait déjà lors de la campagne précédente et qu'elle avait laissé de côté, trop occupée par d'autres affaires que les siennes.

Une fois rédigées, Marie fit tinter la clochette près d'elle et les tendit à Gerfault.

A remettre en mains propres aux destinataires: Enguerrand de lazare, Jizz, Erwan, Bess, Titou. Pour Rasp, je m'en charge.

Elle le regarda partir pensive puis se leva pour voir le maître maçon qui l'avait fait mander quelques instants auparavant.

bestbuff a écrit:: Bess avait été suprise de voir arriver un coursier...enfin un homme avec une missive qui lui était destinée. Non pas qu'elle ne recevait jamais de courrier, mais elle avait plutôt l'habitude du petit pigeon tout mignon.

Aprés lecture du courrier, un sourire se déssina sur ses lèvres :

Ah ben voilà ! il faut y aller maintenant.

Préparant sa besace avec quelques bouchons et une chausse, sait on jamais s'il fallait donner un coup de main à Marie, elle enfourcha Bouchon et se dirigea vers la demeure de la Baronne. Une fois sur place, elle laissa son cheval aux écuries, trouvant la porte d'entrée entrouverte, elle frappa un coup et entra en appelant :
Marie ? ..... y a quelqu'un ?????? .... C'est Bess ! j'ai reçu la missive !!!!

Enguerrand_de_lazare a écrit:: Enguerrand, sa missive provenant de Marie à la main, s'atait rapidement dirigé vers ce qui était désormais le nouveau domaine de son amie. Il était heureux qu'elle ai choisi cet endroit pour s'installer, mais surtout encore plus heureux de la décision qu'elle venait de prendre.

Arrivé dans la cour, il se dirigea vers les écuries afin d'y déposer sa jument. Elles étaient pour le moment encore, dans un état d'abandon notoire...tout comme une bonne partie de l'édifice. Il pouvait toutefois entendre venant de plusieurs endroits des bruits de scie, de marteaux, et de jurons donnés en l'honneur d'un pouce maltraité.

Menant son chemin à grand pas vers l'entrée du bâtiment principal, il pénétra à l'intérieur. Il reconnu Marie et Bess qui était arrivé peu de temps avant lui, lui semblait t'il.

Bonjour à toutes les deux. Bess, Marie, j'espère que vous allez bien.

Saluant les deux jeunes femme comme il se doit, il afficha un large sourire à l'attention de Marie.

Alors, on commence quand dis moi?

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:: Marie était en train de discuter avec le maitre d'oeuvre de l'avancée des travaux et de quelques projets qu'elle avait pour les bâtiments.

Une voix connue attira son attention et la jeune femme sourit en voyant Bess.

Par ici Bess, je suis là. Mais fais attention, je suis en plein travaux.

Un signe de la main pour montrer un trou dans le sol, la Baronne expliqua à l'artisan qu'ils continueraient la discussion plus tard.

Quiqui arriva à son tour, heureux et souriant à l'idée de quelques travaux à sa façon.

Bonjour Quiqui, atten... Oups trop tard le trou.

Une main tendue pour aider son ami à sortir son pied du trou, elle indiqua ensuite la salle d'armes puis son bureau comme le lieu où se rendre.

Gerfault fut envoyé leur chercher de quoi boire et manger tandis qu'ils s'installaient.

Prenez les chaises, on va attendre un peu le reste des troupes et s'ils tardent on commencera sans eux.. Prendre le charriot en marche comme on dit chez moi.

Enguerrand_de_lazare a écrit:: déséquilibre brutal...attraction terrestre...décidément, Enguerrand avait bien du mal à tenir sur ses pieds ces jours ci (Marie, grrrrr ).

Héééé, mais c'est pas vrai...pas du boulot ça....un trou...devant moi...z'auraient pas pu trouver un autre coin ou le mettre, hein? non...bien sur....Marie, tes ouvriers valents pas une clopinette....Demande moi, et je te refais ton domaine dans les règles de l'art moi, avec des tours..partout..des grandes..petites..biscornues...larges..fines...tu verras, ça sera superbe...

quoi? non? même pas? pffff.

Ronchonnant, il suivit Marie Alice et Bess, prenant soin de ne pas chuter à nouveau.

Hautetour a écrit:: Gerfault trouva Erwan là où il savait pouvoir le faire : à l'Herbier. Après la quasi-protocolaire dégustation en règle du vin de romarin, le compère en vint aux faits. Marie mandait Erwan. Vaguement surpris par une telle demande celui-ci se vêtit comme il lui semblait convenable de l'être.

Il enrichit donc ses chausses , ses braies et sa chemise blanches à poids jaunes ainsi que sa ceinture bleue d'une broche d'or en forme de violette. Composition habile - à son gout - des couleurs de sa famille et du rappel de la personnalité de la baronne.

Laissant Gerfault aller à ses autres tâches, il ceint "Courtoise" au côté et n'ayant pas envie de faire attendre Marie alla monter Cardinal, son hongre, pour arriver plus vite sur le lieu de l'invitation. L'endroit était un beau manoir qu'Erwan avait déjà l'occasion d'admirer. Sur place, il laissa sa monture en compagnie de celle d'Enguerrand.

Puis guidé par son instinct redoutable se guida au bruit des coups de marteau et de la sirène de la scie, relayé en cela par les indications des artisans présens; pour trouver l'assemblée déjà présente. Il arriva au moment où le simili-ingénieur évoquait ce qu'Erwan supposa être des propositions d'amélioration de la demeure. Au prix d'une morsure sur la langue, il parvient à se contraindre et à lancer.

La bonne journée à tous ! Tu veux installer un pigeonnier Enguerrand ? À mon sens, la partie se serait plus prêtée à une fauconnerie. Mais je ne suis point décideur ...

MarieAlice a écrit:: Ce fut au tour d'Erwan de faire son apparition et de prendre un siège.

Gerfault vint déposer des plateaux de boissons et divers mets puis disparut en refermant la porte après que Marie lui ait indiqué qu'il devrait conduire les arrivants ici.

Servez-vous, n'hésitez pas.

Jolie broche Erwan, tu m'indiqueras où tu l'as eu?

Alors une tour de garde oui mon Quiqui et une fauconnerie aussi. Je dois dire que ces deux idées me plaisent.

Ceci dit je vous ai fait venir pour autre chose. J'ai une idée et pour cela j'ai besoin de vous.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Enguerrand_de_lazare a écrit:: Enguerrand salua Erwan à son arrivée, puis son regard s'illumina lorsque Marie lui donna son autorisation pour bâtir un ou deux petits détails d'agrément dans sa demeure. Sa tête était déjà remplie de plans en tout genre, évaluant les distance, les hauteurs, réfléchissant à la possibilité de faire monter quelque chose de très lourd et imposant en haut de la tour.

Il souriait machinalement en imaginant ce qu'allait peut être être son terrain de jeu à venir.

bestbuff a écrit:: Bess vit le plateau arriver avec plaisir. Non pas qu'elle avait particulièrement faim ou soif, mais bon, un petit verre n'avait jamais fait de mal à personne.

Et bien je ne sais pas pour les autres mais moi je boirais bien quelque chose.

Elle se servit un verre, attendant que Marie donne ses explications.

Hautetour a écrit:: Cette broche ? Ma foi ... c'est Cosimo de' Medici Se reprends et traduis. Cosme de Mé-di-cis qui me l'a attribué pour services rendus à sa famille et au Grand Duché. Une intermédiation en Helvétie qui fut profitable à Florence et à la Toscane. L'emprunt genevois ...

Elle m'est venue par un courrier il y a deux ou trois semaines écoulées de cela. Une longue histoire ...

Elle a ton approbation ? Alors conserve là. Prends la en gage de fidélité, même si elle n'est point azure.

Erwan se leva et mis d'autorité le bijou devant Marie. Puis retournant à sa place.

Mais j'imagine que tu ne nous a pas fait venir pour échanger des propos sur la joaillerie ? Me trompé-Je ?

MarieAlice a écrit:: Marie écouta Erwan lui parler de sa broche et le regarda la lui offrir en la posant sur le bureau.

Erwan non enfin non.. Elle est à toi, garde le. C'est un très beau cadeau mais je ne peux l'accepter.

En effet ça n'est pas pour parler bijou que je vous ai demandé de venir mais parce que je souhaite monter une garde privée pour me suivre lors de mes déplacements et veiller sur ce domaine.

Il est bien évident que vous n'avez pas à être là tout le temps et que je ne vous demanderai pas de partir s'il y a une patrouille de prévue par exemple.

De plus, Quiqui, j'aimerai que tu vois pour me faire une tour derrière la maison et Erwan tu m'as dit t'y connaitre un peu en faucon également.

Et si vous avez des idées d'aménagement ou autres je vous écoute.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

nicotortue a écrit:

La nouvelle avait franchi les lourdes grilles du domaine familial du Comte de Turenne, où régnait sans partage pour l'instant l'intendant Guillaume : Marie-Alice venait d'acquérir une demeure à Ventadour et s'y installait pour de bon. Connaissant l'amitié de son maître pour la baronne, Guillaume pensa accueillir la nouvelle Ventadour comme il se devait. Il se creusa les méninges durant un temps convenable pour trouver le moyen le plus adéquat pour lui souhaiter la bienvenue. Le Comte étant absent, il était hors de question d'organiser une fête au château ou même d'offrir quelque chose d'onéreux.

En parcourant les vastes pièces du castel, Guillaume jetait des regards sur les meubles et les objets qui les encombraient parfois, se demandant lequel serait susceptible de plaire à la baronne. Il traversa ainsi plusieurs salles, sans trouver quoique ce soit d'intéressant et finit par arriver à la bibliothèque, quelque peu vidée au profit de celle de Turenne, désormais la résidence principale de Nico. Les rayonnages n'étaient plus que partiellement remplis et des vides béants laissaient deviner l'ancienne splendeur du lieu. L'air nostalgique, l'intendant laissa son regard s'attarder sur les étagères de bois sombre, se rappelant les couvertures de cuir parfois ouvragées d'or et d'argent qui les garnissaient il y a peu. Alors qu'il se dirigeait vers la sortie en soupirant, un reflet cuivré attira son oeil.
Il s'en approcha et vit un ouvrage à la couverture entièrement métallique. Il n'eut pas besoin de lire le titre pour le reconnaître : il s'agissait là d'une Histoire de Ventadour, écrite quelques années auparavant et achetée autrefois par le père du Comte, attiré par cette reliure peu courante. Guillaume s'en saisit et se hâta de l'emballer dans un tissu de lin.

Quelques minutes plus tard, un valet à la livrée des Brassac courait sur les chemins en direction de la demeure de la nouvelle occupante de Ventadour. Il frappa à l'huis et remit le paquet, accompagné d'un pli, au domestique qui vint lui ouvrir. Il devait être remis à Marie-Alice en mains propres.

Citation :: Dame Baronne,

Veuillez accepter ce modeste présent que vous adresse Sa Seigneurie le Comte de Turenne en guise de bienvenue en notre bonne ville de Ventadour. Puisse-t-il vous faire aimer ce lieu, autant que ses plus vieux habitants.

Mes respects les plus humbles.

Guillaume, intendant des Brassac.

Enguerrand_de_lazare a écrit:: Enguerrand sourit plus largement encore à la double annonce de Marie Alice...une garde privée...et de surcroit, la possibilité de construire une tour...Marie savait combien il était attaché à ce genre de construction...A peu qu'il n'eut construit une petite tour toutes les lieues lors de leur chemin de Rochechouart à Ventadour. Certes, ceci est peu être quelque exagéré, mais toutefois, Enguerrand avait acquis une certaine expérience en ce domaine dans leur ancien village, et il comptait bien mettre son savoir en application.

Marie, voilà deux excellentes idées. Je suis bien évidemment ton homme pour faire partie de cette garde privée. Voilà qui nous promet nombre d'aventures et d'intéressants voyages.

Il lui adressa un clin d'oeil.

Et concernant ton offre de construction, c'est avec grand plaisir que je verrai ce que je peux faire sur le sujet dans ta demeure.

Il regarda alors Bess et Haute, attendant leur réponse, bien que ne doutant pas un instant de la teneur de celle ci.

C'est alors qu'arriva un homme portant livrée, lui semblait t'il du Comte Nicotortue de Brassac, portant en ces mains un intrigant paquet.

bestbuff a écrit:: Le sourire de Bess se confirma aux annonces de Marie :

Dans la mesure ou la garnison n'en sera pas affectée moi je ne vois aucun problème à faire partie de cette garde personnelle Marie... et au besoin je te donnerais un coup de main pour le lancé de chausses.

Sourire entendu à Marie, elle se remit à siroter son verre, laissant son amie prendre connaissance du paquet qui venait de lui être livré.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:

Lorsque Marie recontra le regard d'Erwan elle comprit que refuser ce cadeau allait le blesser et cela n'était pas le but.

Sa main se referma sur la broche et elle se l'accrocha sur le devant de sa robe, le remerciant d'un sourire.

Au vu de leur réaction, ses amis adhéraient à l'idée et cela la fit sourire, elle savait pouvoir compter sur eux.

Alors qu'elle allait leur fournir plus d'explication, Gerfault vint lui apporter un paquet accompagné d'un mot.

Marie lut ce dernier puis ouvrit le paquet pour découvrir un magnifique livre avec une couverture métallique qu'elle ouvrit avec précaution, un large sourire aux lèvres.

Elle s'excusa auprès de ses amis, prit un parcheminn qu'elle porta directement à Guillaume qui attendait devant la porte.

Guillaume, bonjour. Je suis ravie de vous voir et vous remercierez de ma part votre maitre. Cet ouvrage est magnifique et c'est un très beau cadeau.

Comment vous portez-vous? On m'a dit que le Comte était désormais plus souvent à Paris que dans notre beau comté.

Cela doit vous manquer et le domaine doit vous sembler bien vide même si parfois il est un peu impossible.

En tout cas sachez que vous êtes le bienvenu chaque fois que vous le désirez et remettez ceci de ma part à votre maitre.

Citation :: Mon cher ami,

Je vous remercie pour le merveilleux cadeau que Guillaume vient de me porter.

Il me sera très utile pour connaitre l'histoire de Ventadour car il est frais que je la connais peu.

J'espère que vous vous portez bien et que j'aurai l'occasion de vous accueillir en ma demeure dès les travaux terminés.

Votre amie

MarieAlice

Elle lui sourit, demanda à ce qu'il est rafraichissements et colation avant qu'il ne reparte puis retourna vers le petit groupe qui l'attendait en devisant.

Hautetour a écrit:: Et bien pour ma part, Marie ...
Sache, en premier lieu, je suis flatté de l'honneur que tu me fais d'intégrer ta garde personnelle. Je dois même avouer que je suis surpris que tu poses la question de savoir si nous désirons nous adjoindre. Ceci étant dit il est bien évident que ma réponse est affirmative.

Tendres regards à sa promise. Encore une occasion d'être à ses côtés.

Du moins si tu ne crains point que je faiblisse, mais je ferais de mon mieux pour te servir avec honneur et dignité. Nonobstant le service que je dois à notre Comté, bien entendu. Mais je suis convaincu que tu entendras cela et que ces intérêts se confondront plus souvent qu'à leur tour.

Se faisant, Erwan pose négligemment la main sur la garde de "Courtoise".

La fauconnerie ? Oui je m'y entends un peu. Cela a fait partie du leg de feu mon père en matière d'istruzione ... d'édu-ca-tion. J'avoue cependant ne pas être maitre fauconnier, et ne point prétendre à réaliser un affaitage correct, toutefois je sais où trouver une belle paire de faucons pélerins. À moins que tu ne souhaite la chasse de bas vol, bien entendu.

Dis moi ce qui te ferais plaisir et je me fais fort de t'aider.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:: Et bien, lors de la fête organisée chez les Dames Blanches pour nos adoubements, une de mes Soeurs avait organisé une chasse au faucon et au poing et je dois dire que j'ai positivement adoré ça.

Si tu peux te charger de me trouver un couple, je suis partante et je pense en acheter par la suite d'autres afin d'organiser des chasses pour mes amis.

Enfin chaque chose en son temps certes mais le projet m'amuse et cela changera un peu.

En tout cas je vous remercie tous les 3 d'avoir répondu présents à mon appel et même si pour l'instant, j'attends l'aval du conseil, il me semblait important d'en parler avec vous.

Enguerrand_de_lazare a écrit:: Enguerrand, tranquillement assis sur une des chaises avait écouté ses amis deviser. Lorsque Marie parla de l'aval du conseil, il prit la parole.

D'ailleurs, comment vois tu les choses, en pratique? Devrons nous loger ici tous ensemble, ou chacun à tour de rôle? Ou bien as tu prevu un système pour nous avertir en cas de besoin ou de danger imminent? Tant que je suis dans mes questions, est ce que nous aurons une livrée ou un signe distinctif, ou bien préfèrerais tu que nous gardions le plus possible l'anonymat.

Il réfléchit un instant puis ajouta:

Et quelle est la forme que tu comptes donner à cette garde? Assurer ta sécurité ou alors être la marque de ton rang de noblesse? Pour simplifier, comme nous sommes déjà tous trois intéressés, peut être pourrions nous, le temps que les autres arrivent, passer à des explications plus détaillées?

titou84 a écrit:: Titou arrive, cherchant de partout on ce trouvé tous le monde en suivant de loin les voient et tombe enfin sur le petit groupe déjà réunie et Salut tous le monde.

He excuse moi Marie, comment va-t-on dire ca, je me suis légèrement perdu en route.Vous allez tous bien ?

MarieAlice a écrit:: Bonjour Titou, installe-toi et sers toi.

Et bien que de questions d'un coup Quiqui. Je dois dire que je n'ai pas encore songé à tout.

Je ne peux pas vous imposer de vivre ici et je ne pense pas d'ailleurs qu 'il y en ait besoin. Après si je recevais des menaces ou bien si on était au courant de brigandages dans le coin, il est possible que je vous demande d'effectuer des gardes. Mais ça resterait ponctuel, très ponctuel.

Pour la livrée, je pense en prévoir une si déplacement officiel mais uniquement dans ce cas. Par contre depuis que j'ai vu cette broche, elle sourit à Erwan,je pense que je vais voir un bijoutier à Limoges et en faire faire d'autres. Qu'en pensez-vous?

La garde est pour moi l'occasion de marquer mon rang certes mais elle est là pour assurer la sécurité de mes enfants et la mienne.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

bestbuff a écrit:: Bess avait écouté les échanges, hochant la tête de temps à autres. Il ne lui semblait pas nécessaire d'ajouter un mot à chaque fois.

Lorsqu'il fut question de vivre sur place elle fronça les sourcils, et la livrée la fit sourire, ne s'attendant pas à ce genre de question bien que celà puisse sembler tout à fait normal à Eng. Elle fut soulagée des réponse de Marie.

Enguerrand_de_lazare a écrit:: Enguerrand avait salué l'arrivée de son ami Titou.

Titou, ravi de te voir ici avec nous. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que nous allons former une fine équipe.

Il écouta ensuite attentivement les réponses de Marie à ses questions, opinant du chef au fur et à mesure qu'elle abordait les différents points.

Effectivement, habiter sur place serait difficile. Par ailleurs, nos maisons sont presque toutes dans le même quartier de Ventadour, ce qui facilitera le rassemblement en cas de besoin.

Puis, regardant la broche que Haute avait offerte à Marie.

Et cette idée de broche est excellente. Voilà un moyen aisé de nous reconnaitre, sans toutefois attirer par trop l'attention sur nos faits et gestes.

MarieAlice a écrit:: Marie avait continué la petite réunion quelques temps encore avant que les présents ne repartent à leurs activités et quelques jours s’étaient écoulés accompagnées de coups de marteau, scies et autres bruits de ce genre.

Alors que la Baronne faisait le tour de la demeure avec le maître d’œuvre pour voir l’avancement, un serviteur vint lui apporter un pli émanant d’après le sceau de la Comtesse de Ségur.

Elle fit signe à Gerfault qui était près d’elle de l’ouvrir et de la lui lire.

Je présume que c’est pour la cérémonie d’allégeance donc il faut juste que vous me disiez le jour et l’heure.

Il prit le pli, le décacheta, le lut et toussota avant de dire.

Ca a lieu ce soir.. à l’Hostellerie de Louvières ma Dame.

Marie se retourna d’un bloc vers lui et fronça les sourcils.

Gerfault... Je crois que soit vous avez passer votre temps d’apprentissage de lecture à regarder votre professeur qui parait-il était fort jolie, soit vous avez encore éclusé les tavernes avec Gontrand.

Les allégeances se font au château. Donc ce soir, il me faut une tenue appropriée.

Ma Dame, je vous assure que c’est à l’Hostellerie de Louvières.

Il lui tendit le parchemin et la jeune femme le prit en soupirant avant de froncer à nouveau les sourcils, la lecture faite.

Bon... Je présume que si le château avait été déplacé ou avait subi un incendie ou je ne sais quoi le rendant inutilisable, on le saurait. Je sais à quel point notre Comte admire les Ysengrin et je partage ce sentiment pour certains d’entre eux. Ceci dit, j’ai peur de trouver que cette cérémonie n’a rien à faire dans ce lieu.

Leur rendre hommage oui, bien sûr, le Limousin leur doit beaucoup mais pas ainsi.

Veuillez m’excuser.

Elle partit en direction de son bureau, s’y installa puis ayant fini de rédiger un courrier, fit appeler un coursier et lui tendit en lui demandant de le donner en main propre à Marche.

Elle soupira en regardant par la fenêtre, se disant qu’une fois encore, elle aurait droit à un joli habillage et autres médisances puisqu’elle n’irait pas à la cérémonie mais tant pis, elle pensait avoir raison. Ne pas prêter allégeance directement à Has l’ennuyait, parce que malgré bien des choses, elle l’appréciait beaucoup et savait de quoi il était capable mais être amie ne voulait pas dire pour elle suivre aveuglément sans rien dire quand on s’égare. Enfin c’était sa façon de voir, chacun la sienne.

Perdue dans ses pensées, elle vit revenir le coursier quelques temps plus tard et l’entendit parler du Comte de Carbonnières. Elle le fit mander et lorsqu’il lui répéta ce qu’il avait entendu dire à Limoges, elle se leva, appela sa chambrière et se prépara avec son aide.

Une fois en tenue, elle fit seller Alestria et partit au galop en direction du château.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:: [Soirée du 8 août, suite de la cérémonie]

Marie, suivie de quelques personnes, arriva enfin en vue de sa demeure.

Tocquant à la porte, celle-ci s'ouvrit sur un Gerfault d'abord souriant puis à la mine inquiéte en voyant sa maitresse et l'étrange cortège à sa suite.

Préparez nous de quoi boire et manger ainsi que des lits pour ceux qui voudront se reposer.

Nous allons dans la salle d'armes, elle est pour le moment la seule grande pièce finie.

Le serviteur partit s'occuper des demandes de la Baronne tandis que celle-ci menait son monde vers la dite pièce et les laissait s'installer.

bestbuff a écrit:: Le petit groupe qui avait accompagné Marie la suivait dans le dédale de la maison, pour arriver enfin à la Salle d'Armes. Bess espérait qu'Erwan n'allait pas tarder. Cette cérémonie l'avait frappée tout de même, à quelques jours de son propre mariage et alors que le Stress ne cessait d'aller croissant, Bess ne se sentait pas au mieux.

Elle parvint à sourire à Marie lorsque celle-ci lui proposa de quoi s'assoir, s'installa, jetant de temps à autre un regard sur la porte dans l'attente.

Hautetour a écrit:: [Soirée du 8 août, suite de la cérémonie]

Erwan qui avait été un peu retardé par son détour par l'Herbier et les écuries municipales parvint à la demeure qu'il connaissait bien. Il avait cheminer à pied, tenant Cardinal par la bride. Le Frison était un destrier, un cheval de combat, pas une bête de course. Erwan avait donc préféré le transformer en animal de somme, pour l'occasion. Gerfault était introuvable, surement occupé dans les communs. C'est donc un toscan lui-même transformé en bête de bat qui fit son entrée dans la salle d'armes, guidé par un Gerfault redevenu disponible. Un sourire candide aux lèvres, Erwan déclara :

- J'ai tout, je crois ... Des remèdes contre l'anxiété, du vin de romarin, une provision de "mariealice" et une autre de "bess" - la dernière fournée - un peu de poudre noire "empruntée" à Enguerrand, quelques fioles de ma façon florentine et ... ça ...

Erwan défit d'un paquet un étrange instrument qu'il décrit comme une arbalète à répétition un sourire encore plus candide que le précédent aux lèvres.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

bradbury a écrit:: [Dans la nuit du 8 au 9 août suite à la cérémonie]

Le petit groupe c'était retrouvé dans la demeure de MarieAlice, Brad n'avait pas encore eu l'occasion d'y venir.

Elle fut impressionnée par la demeure et elle était manifestement en travaux. Elle mit son cheval dans l'écurie et le pansa.
Puis elle en profita pour mettre des vêtements de rechange qu'elle gardait avec elle, pantalon serré et chemise sombre, convenant pour les chevauchées.

Puis elle pénétra dans la demeure de son amie, épée à la main et besace à l'épaule, une attitude un rien désinvolte.

bestbuff a écrit:: S'en attendre qu'il se soit totalement libéré de son chargement, Bess s'était levée à son entrée et quasiment jetée dans ses bras, le faisant vaciller.

Tu as été long... qu'est ce que tu faisais ?...

Léger baiser sur le coin des lèvres, elle lui fait son plus beau sourire, et prenant conscience qu'il doit s'occuper de ce qu'il a amené, le laisse tranquille pour retourner ce rasseoir, un sourire éclairant enfin réellement son visage.

Hautetour a écrit:: Après avoir déposé tout ce dont il avait besoin là où cela devait l'être, expliqué à Marie les différents usages des diverses potions, recommandé à tous de ne pas jouer avec la poudre noire et avoir improvisé Gerfault en servant d'arbalète - dommage que Enguerrand ne soit pas là, tout de même ... Erwan entreprit de se préoccuper de sa toute belle.

Un siège confortable ferait une honnête couche pour la nuit, que de toute façon il comptait passer blanche à surveiller la maisonnée et la sécurité de ses occupants. Il se saisit du corps empli de fatigue de Bess et le lova contre lui. Rude journée qu'elle avait passé là ! Erwan sentit sa poitrine se gonfler de fierté d'avoir un trésor si cher contre lui.

Ainsi installé, Erwan demanda à son compère de taverne, le Gerfault de déboucher une première bouteille de vin de Romarin et d'en servir à la ronde.

MarieAlice a écrit:: Tandis que les invités se plaçaient à leur convenance, Erwan arriva avec moultes herbes et un drôle de paquet.

Bess se jeta à son coup avant qu'il ne montre ce que le paquet contenait. Une curieuse arbalète donc il expliqua le fonctionnement. Au moins la maison serait bien gardée pensa Marie.

Les herbes et leurs utilisation furent à leur tour présentées afin que Marie puisse aussi les administrer.

Tandis qu'il regardait l'arbalète avec Gerfault, Marie faisait le tour de ses amis puis revint vers Neb.

Tu as fait ce que tu pensais juste. Ne t'en veux pas.

La baronne commençait à sentir la fatigue mais pour le moment, nul moment pour le repos, d'abord le réconfort.

bradbury a écrit:: Brad qui était arrivée dans la salle d'armes, déposa son épée dans le ratelier qu'elle découvrit et garda ses dagues sur elles.

Elle fit le tour de la pièce et vérifia les différentes ouvertures, dans un vieux réflexe.

Puis elle alla rejoindre ses amis. L'atmosphère n'était pas des plus légers.
Elle mit ses mains dans son dos, dans sa posture habituele et commença à faire les cent pas, sans même sans rendre compte.

erbigaël a écrit:: (soirée du 8 aout]

Erbigaël était arrivée discrètement.

Me voilà... euh, j'avais des choses à faire...

Erbi s'assit sur la première chaise venue et caressa son ventre rond.

MarieAlice a écrit:: [Le lendemain matin]

La nuit avait été longue et triste et si certains s'étaient finalement endormis, les autres avaient gardé les yeux ouverts.

Bess s'était assoupie sur les genoux d'Erwan qui lui avait fini par se lever et la poser délicatement sur un siège.

Brad avait tenu bon un long moment avant de glisser à son tour dans le noir et le repos.

Nebisa, à qui elle avait fourni une bonne bouteille de prune, en avait bu quelques gorgées puis, prenant son loup contre elle, s'endormit à son tour.

Un siége confortable et une couverture, avait été mis à disposition d'Erbi malgré ses protestations, lui procurant, du mois Marie l'espérait, de doux songes et un sommeil réparateur.

Marie n'avait pu tout comme Erwan fermer l'oeil. Elle s'inquiétait pour Alcy, espérant que cette dernière ne s'était pas sentie gêner et avait vraiment besoin de rester seule.

Quand à ce que Nebisa risquait, à cette seule idée, les poings de Marie se refermaient d'eux mêmes. Malgré sa propre foi en Aristote, qu'un seul inquisiteur essaye de passer sa porte et elle ne repondrait plus de rien.

Le jour se leva tandis qu'elle faisait les cent pas et quand elle se retourna, tout le monde dormait toujours et le regard d'Erwan allait de Bess à la porte. Marie sourit en le voyant regarder sa future avec des yeux si tendres même si ses yeux étaient rougis et qu'il avait les traits tirés et le cheveux hirsute.

La jeune femme se dit qu'elle n'avait sans doute pas meilleure mine après tout.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

MarieAlice a écrit:: [Jour de la réunion souhaitée par le Comte Hasdrupal]

Tout le monde était reparti et les travaux étaient enfin achevés.

Les piéces meublés, la cave et le garde-manger emplis, les jumeaux à l'étage en compagnie de Rose et MarieAlice dans la salle de réception, en train de regarder les aménagements pour la réunion à venir.

Une longue table en chêne tronait pour le moment au centre de la pièce, de chaque côté de lourds fauteuils du même bois et au haut dossier travaillé.

Au centre, boissons et plats froids pour restaurer les convives pendant et à disposition parchemins, plumes et encriers pour ceux qui souhaitaient prendre des notes.

Gerfault avait reçu la liste des membres de l'église qui devaient se présenter ainsi que des personnes que la Baronne considérait comme mal venu dans sa demeure.

La jeune femme, satisfaite de l'agencement de la pièce, monta à l'étage pour se changer, revêtant une robe simple de couleur vert foncé, attachant ses longs cheveux en une tresse sage puis passa voir Arthur et Aléanore.

Ceux-ci riaient avec leur nourrice et Marie sourit, à moitié heureuse de les voir s'amuser et d'avoir plus de temps pour eux et à moitié triste de se sentir à l'écart de cette scène.

Elle ressortit de la pièce sans faire de bruit et redescendit avant de sortir dans le jardin, s'asseyant sur un banc au bord de la pièce d'eau, profitant du soleil en attendant les invités.

chapelain de bourganeuf a écrit:: L'évêque d'Angoulème avait chevauché toute la nuit avec son capitaine de la garde épiscopale pour être présent à la rencontre avec le limousin.

Il y a longtemps qu'il n'avait pas parcouru les routes de ce comté et de nombreux souvenirs lui revenaient en mémoire, il y avait eu beaucoup de chemins parcouru depuis...

Il arriva en avance à la demeure de la Baronne Marie Alice d'Eymoutiers et fut impressionné par la tenue de cette maison...celle ci respirait la tranquillité, l'eau entourant une partie des bâtiments était calme et inspirait la sereinité, espérons que cet environnement serait à la hauteur des discussions et que les actions concrêtes envers notre église pourraient voir le jour...

Monseigneur Chapelain frappa à la porte de la demeure....

Un homme lui ouvra, bien habillé avec un large sourire...

- Bonjour, je me nomme Gerfault, vous devez être Monseigneur chapelain, nous vous attendions pour ce soir...

Bonjour mon fils,

Oui en effet, c'est bien moi, je suis un peu en avance, est ce que la Baronne Marie Alice d'Eymoutiers est présente ou dois je revenir plus tard ? ....