Pour la fiesta c'est par là

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 21/01/2010

Bien bien bien.. moui tout est la.. fidélité aide conseil d'un côté.
Subsistance justice et protection de l'autre.. c'est pas comme si le Poitevin sortait juste d'une cérémonie d'allégeance.. il avait pu entre ces mots une trentaine de fois et pourtant ils étaient toujours aussi importants.

Bref il avait déjà rempli la patente qu'il ne lui restait plus qu'a sceller.

Citation :

Par la présente,
Nous, Eragon de Lisaran, Héraut du Poitou, faisons acte de la demande de Messire Floryan Alterac dict Flaiche, quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur ses terres de Concèze Sise au fief nommé Arnac Pompadour, à Dame Aléanore.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le Fief de Concèze est bien seigneurie du Vicomté d' Arnac Pompadour.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladite seigneurie est Ecartelé de gueules et d'hermine, soit, après dessin :

Pour la fiesta c'est par là - Page 2 Concez10

Pour compléter le présent dossier, voici un lettre manuscrite de Floryan Alterac, attestant de la volonté de cession d'une seigneurie à dame Aléanore Alterac:

Citation :: Nous, Floryan Alterac, Vicomte d'Arnac Pompadour, Baron d'Eymoutiers, Baron de Saint julien le Chastel, Seigneur d'Igny et de Maugasteau, certifions avoir pris connaissance de l'addendum sur les seigneuries et avons décidé d'octroyer la seigneurie de Conceze, sise en notre Vicomté d'Arnac Pompadour à notre fille Aléanore Alterac.

Fait pour valoir ce que de droit, le 21ième jour du mois de janvier 1458 à Limoges.

Flaiche

Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et nous certifions, avoir été le témoin Héraldique des serments vassaliques échangés entre l'octroyant et l'octroyé.

Faict le XXVIeme jour du Mois de Janvier 1458 sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie.

Pour la fiesta c'est par là - Page 2 Sceaupoitoujaune

Pour la fiesta c'est par là - Page 2 Sceaupoitoujaune

Il sabla la cire, souffla légèrement sur le velin et s'approcha la dame fraîchement anoblie.

Dame Aléanore j'ai le plaisir et l'honneur de vous remettre votre patente et vos armes de Conceze, montre vous en digne.

Joignant les gestes a la parole il lui remit la patente et manda un valet pour qu'il porte les armes.

Famille Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 07/12/2007

Les bras de sa mère, le corps de sa mère contre lequel, il lui semble qu'elle ne s'est jamais assez blotti, l'Etincelle séparée si souvent de cette mère qu'elle chérit et vénère plus que tout être dans le Royaume. Et c'est avec fierté qu'elle se tourne vers l'assemblée après l'annonce faite par sa mère. Dame de Conceze, le coeur de la jeune fille étouffe d'une fierté trop contenue, enfin, elle va pouvoir montrer un peu de ce qu'elle sait faire. Et l'Etincelle, déjà, se promet de faire prospérer ces terres qu'on lui confie.

Sourire comblé qu'elle offre au héraut qui lui tend la patente et les armes, tant la joie l'étreint, et les noisettes de glisser sur les armes de Conceze, l'écartelé de gueules et d'hermine semble l'accueillir, l'hermine, fourrure si douce, animal aux dents tranchantes, oui, l'hermine lui sourira, elle le sait, elle le sent. Et la voix claire de la limousine de s'élever, chantante, retrouvant enfin, les accents de la petite choriste qu'elle était.

-« Je saurai m'en montrer digne ainsi que me montrer digne de la noblesse limousine. Respecter mon serment aussi..»

De nouveau, l'Etincelle se glisse dans les bras de sa mère, sourire tendre aux lèvres.

-« L'homme, c'est Maleus. Je saurais te rendre fière, Maman.. Je t'aime.»

Oublié le vouvoiement pour l'occasion, l'émotion et l'intimité le chassent, et déjà, le corps fin de la jeune fille s'écarte de celui de sa mère avant de glisser discrètement derrière celle-ci pour aller plaquer une baiser sur la joue de son père. Et déjà, l'Etincelle s'en retourne, éthérée jeune fille au coeur léger qui glisse autour de sa soeur dans une envolée de jupons clairs, baiser déposée sur la joue de la Flamme. Doigt caressant la joue mutilée de sa cadette.

-« A toi, ma Flamme.»

Et la jeune fille de rejoindre enfin son amie, moue hautaine en regardant l'impérial qui n'est à ses yeux plus qu'un batard, elle aussi ? Oui, mais elle est Dame de Conceze, elle. Et toc ! Pour l'heure, pas envie de se chamailler, les noisettes se posent sur la scène qui s'offre à elle, main qui vient se glisser par habitude à son côté pour récupérer sa pipe dans la besace, qu'elle n'a pas.. Ne quittant pas la scène des yeux, l'Etincelle opère un repli stratégique à reculons en direction des portes du salon. Clarisse, vite appelée, armes et patentes déposées sur un guéridon, les noisettes guettent l'instant à la blonde servante reviendra avec la pipe tant attendue, et c'est enfin que la camériste/dame de compagnie/chaperon/blonde ramène le nécessaire. Pipe bourrée, besoin de se relaxer, et allumée. A côté de la porte entrouverte, un sourire complice à son Cristal qu'elle sait sensible de l'odorat.

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 13/03/2009

Elle n'a rien loupé du regard catastrophé de son ainée... De justesse, la cadette Alterac réprime un tirage de langue passé en héritage familial. Non, non, ce jour, elle affirme combien elle a grandi, mûri, mesure l'honneur qui lui est fait ce jour.
Elle sait déjà que sa tenue n'est pas tout à fait à la hauteur de l'évènement, avec le bout de ses bottes usées qui dépassent de la robe trop courte et ce satané corset qui manque l'étouffer, alors même que pourtant Leandre a desserré les lacets.

Laissant courir les mirettes azurées sur les convives connus ou pas, elle observe la salle et ce qu'il se passe. Des silences de certains, aux regards des autres. Arthur et sa discrétion rassurante, qu'elle est ravie de revoir... Sémias encore un peu rouge... Son chevalier qui ne se lasse pas d'étreindre sa main... Son père à qui elle ressemble tellement, entre tignasse rousse et regard clair, amoureusement attaché à la silhouette maternelle.
Laquelle silhouette est rapidement rejointe par son Etincelle. Si changée, si changeante, si différente, si aimée pourtant.
Même la pique lancée à Leandre ne parvient pas à ôter le sourire de fierté qui parent les lèvres de la rouquine. Les quelques mots échangés ne lui parviennent que par bribes... Instinctivement, elle se rapproche, ne voulant pas rater une miette. Bouffée d'amour vers cette soeur parfois si étrange avec laquelle elle partage, à défaut du reste, un amour et un respect immodéré pour leurs parents.

Discrètement postée derrière la vassale et sa suzeraine, la fille et leur mère, elle se fait presque oublier. D'autant qu'elle vient de remarquer un fil échappé de sa manche, sur lequel elle tire un peu nerveusement, réalisant l'importance de l'évènement. Mais absolument le danger de son geste qui découd allègrement la dentelle qui jusque là habillait le poignet... Arf...
A peine le temps de s'appesantir d'un froissement d'ailes de papillon en forme de baiser Noresque.

je suis fière de toi mon Etincelle... joli blason, et une responsabilité dont tu sauras te montrer digne... et beau discours, aussi, t'es vache, je ne sais plus quoi dire maintenant...

Ah bah oui mais non, on ne changera pas les Alterac. Une pique pour beaucoup d'amour. Et puis, sous le regard des gens, Maeve s'avance à son tour vers sa mère. Depuis quelques temps, la complicité entre les deux ne va qu'en augmentant. Révolues les colères et disputes, plus la jeune fille grandit, plus elle arrive enfin à exprimer envers Marie tout ce qu'elle peut ressentir. A son tour, elle glisse ses menottes dans les mains aimantes de la vicomtesse.

Maman... Il me semble si loin désormais le temps de mes premières, et plus grosses, sottises. Celui où vous étiez désespérée de chacun de mes actes, celui où nos discussions tournaient inlassablement au vinaigre. Souvent, je vous ai déçue, et vous avez pensé n'avoir pas été à la hauteur.
Pourtant, aujourd'hui, j'espère vous avoir prouvé que j'avais retenu les leçons que vous m'avez enseignées. Les valeurs de notre famille, la probité de notre nom... Ce que Papa et vous nous avez inculqué et que j'essaie d'appliquer.

Vous m'avez dit il y a quelques jours être fière de moi, que j'avais grandi, mûri... et pour preuve, vous me pensez capable de gérer des terres jusqu'alors sous votre responsabilité, et je mesure l'honneur et l'opportunité de vous prouver que vous avez raison de me faire confiance.

Ainsi, imitant par là ma soeur, et chacun de vos vassaux, je, Maeve Alterac, vous promet à vous, Marie-Alice Alterac, vicomtesse d'Arnac Pompadour, baronne d'Eymoutiers, ma mère aimante et aimée, auxilium, obsequium et consilium. Je jure d’assurer protection, justice et subsistance aux habitants de ce fief. Je jure de vous assister , vous conseiller , et de vous être fidèle envers et contre tout.

Une larme d'émotion s'en vient rouler dans le sillon de sa cicatrice, mais dans l'azur de ses yeux, ce sont étoiles brillantes de fierté qui scintillent. Et envolés la dentelle, la robe trop courte, le corset trop petit, et le risque d'asphyxie.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Maleus, son double au lancer du bouchon. Parce que non elle ne lançait pas que des chausses. Cela remontait au mariage d'Apolonie d'ailleurs cette découverte de ce jeu commun. Une pensée pour la brune partie trop tôt, pour Gaspard, pour une amitié particulière avec le Borgne, amitié mêlée de colère par moment pour ce qu'il pouvait faire mais pourtant elle l'aimait bien et pensait souvent à son coussin tendu lorsqu'un portier trop zélé l'envoyait valdinguer dehors. Ainsi il pensait cela d'elle. Comme quoi même entre parfois ennemis on pouvait se respecter.

Murmure en réponse à celui de sa fille qu'elle l'aime aussi et sourire à Eragon qui venait de remettre la patente à Aleanore.

Et changement de fille tandis que la foule aux aguets restait désespérément silencieuse. A croire que les Alterac devenaient soporifiques. Faudrait voir à remédier à cela rapidement non mais des fois.

Changement de main et de sourire, plus tendre que pour le héraut forcément, plus fier aussi et non elle ne pleurerait pas. Na. Même si les deux semblaient avoir décidé d'entamer son capital iceberg.

Fière oui bien sûr que je le suis. Parce que par delà tes erreurs et tes errements tu as grandi, tu as appris et compris. Tu ne t'es pas laissé engloutir par la haine ou la peur mais tu es devenue plus forte.

Les noisettes effleurèrent un instant la balafre avant de revenir se planter dans ce bleu commun entre père et fille.

Et en retour et pour montrer notre foi en toi comme en ta soeur, nous Vicomtes d'Arnac Pompadour te faisons dame de Saint Sornin Lavolps et te promettons en retour protection, justice et subsistance. Puisses-tu faire prospérer cette terre qui est désormais ton domaine.

Elle se pencha pour rajouter pour elle seule.

Et défense à Leandre de songer à s'immiscer dans ta gestion sinon c'est lui que je pourrai faire fouetter.

Non mais des fois.

Veuillez accueillir la nouvelle Dame de Saint Sornin Lavolps.

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 21/01/2010

Et rebelote pour la plus rousse des deux jeunes femmes.

Citation :

Par la présente,
Nous, Eragon de Lisaran, Héraut du Poitou, faisons acte de la demande de Messire Marie Alice Alterac, quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur ses terres de Saint Sornin Lavolps Sise au fief nommé Arnac Pompadour, à Dame Maeve Alterac.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le Fief de Saint Sornin Lavolps est bien seigneurie du Vicomté d' Arnac Pompadour.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladite seigneurie est Tranché de Gueules et de Sable au cheval cabré d'argent, soit, après dessin :

Pour la fiesta c'est par là - Page 2 Maeve

Pour compléter le présent dossier, voici un lettre manuscrite de Marie Alice Alterac, attestant de la volonté de cession d'une seigneurie à dame Maeve Alterac:

Citation :: Nous, Marie Alice Alterac, Pair de France, Vicomtesse d'Arnac Pompadour, Baronne d'Eymoutiers, Dame de la Tour du Chavan, d'Igny et de Maugasteau, certifions avoir pris connaissance de l'adendum sur les seigneuries et avons décidé d'octroyer la seigneurie de Saint Sornin Lavolps, sise en notre Vicomté d'Arnac Pompadour à notre fille Maeve Alterac.

Fait pour valoir ce que de droit, le 13ième jour du mois d'août 1457 à Dijon.

Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et nous certifions, avoir été le témoin Héraldique des serments vassaliques échangés entre l'octroyant et l'octroyé.

Faict le XXVIIeme jour du Mois de Janvier 1458 sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie.

Pour la fiesta c'est par là - Page 2 Sceaupoitoujaune

Et rebelote d'aller vers la nouvelle noble et de lui apporter le velin et les armes de son fief.

Soyez en fière et dirigez ce domaine d'un main de maître.

Nombre de messages : 4 Localisation : Lectoure Date d'inscription : 24/01/2010

Fichtre que c’était émouvant. Confessions devant un héraut pour une seigneurie. Elle prenait des notes, dans sa petite tête blonde mais bien remplie, n’en déplaise à certains. Comme quoi, toujours se méfier d’une blonde. Surtout si elle est Lectouroise. Après le bris du verre plein d’alcool, Cloé se dit que, peut-être, il serait raisonnable de se tenir un peu tranquille, dans le style potiche pour éviter toute maladresse, si bien qu’elle avait l’air sage, tout à fait équilibrée. Bien qu’amie avec une Opale. Quoiqu’il en soit, elle chantonnait dans sa tête, tout en observant cette émouvante cérémonie, attendant discrètement son heure. Dame de Conceze, vassal du Vicomté d'Arnac Pompadour. En voilà un titre qui avait de l’allure. Forcément, ça en jetait lors d’une conversation. D’autant que l’Etincelle était tout à fait capable de se présenter ainsi partout où elle irait, taverne y compris. Tavernes par-dessus tout, même.
Yeutant les fruits confits, la blonde en grignota un nouveau. Mais pourquoi avait-elle faim comme ça ? Ah elle pouvait se fiche de son amie et de ses excès d’appétit, c’était elle qui était bonne pour prendre des infusions de fucus, oui.
Et là stupeur. Pendant que la seconde se faisait anoblir, sa sœur cherchait quelque chose. Servante au rapport, pour lui rapporter besace. Haussant un sourcil, Cloé se demanda pourquoi diable lui fallait-il à tout prix la sacoche en ce moment. La réponse ne tarda pas à tomber. Une pipe. Quoi, une pipe ? Mais que pouvait-elle faire avec une pipe non de nom ? Fumer, oui, c’était on ne peut plus clair, elle était pas sotte. Mais Aléanore, fumer ? C’était bien la première fois qu’elle voyait ça. Mieux, elle savait que la fumée lui dérangeait les narines, la faisant éternuer et tousser. Alors elle s’écarta de façon à ne pas l’importuner. Tout de même. Regardant d’un mauvais œil cet instrument fumeux, elle chuchota à son amie.

- Mais qu’est-ce que tu baragouines avec ce truc maintenant ?

Tirant une taffe, l’Opale lui adressa un sourire étincelant, bizarrement détendue.

- Tu y as fichu quoi dedans, précisément ? Parce que quand j’ai essayé d’aspirer dans un de ces bouts de bois savamment travaillé, j’ai manqué m’étouffer.

A vrai dire, elle avait eut l’impression de recracher ses poumons, mais prononcer de tels mots, même bas, lui aurait très certainement attiré de drôles de regard. Oui, on pouvait avoir une certaine prestance, et aussi parler comme la poissonnière du marché quand on avait sifflé un verre cul sec de prune du Limousin. La liqueur n’était de toute évidence pas fait pour la blonde. Chacun son alcool. Elle c’était l’armagnac.

- Et puis, ça fait une drôle de fumée. Tu y as mis quoi au juste ???

Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 17/09/2009

Odeur d’herbes humides à pleines narines, une nuit étoilée en guise de toi. Les yeux du Balbuzard ne quittent pas la scène des yeux. Il avait entendu la petite Alterac faire mention des octrois et ne pouvait que comprendre sa non-invitation. Cependant, la famille Alterac tient grand place dans le cœur du Sémurois et il ne peut se résoudre à manquer l’occasion.

Faire le pied de grue, tapis dans l’ombre n’est en soi pas un problème. Bien que seigneur aujourd’hui, il avait passé son enfance et une partie de sa jeune d’adulte à rester ainsi. La nuit, les ruelles presque vides, un stylet en main, attendant une victime pour son larcin.

Pasemfoutre !

Voilà ce qu’il lâche en découvrant le blason d’Aléanore.

Ils ont réussi à y coller de l’hermine…. Oh qu’elle va faire la fière ! Elle va parader la tortue !

Un poignard dans le ventre lui fait mal aux tripes ! Sa respiration est plus forte, plus lourde. La tortue, sa douce, sa promise… elle est là, tellement proche et tellement loin. Ses doigts caressent le carreau qui les sépare. Une envie folle de l’appeler dehors, de lui dire combien il l’aime, qu’il lui pardonne de l’avoir abandonné à Macon, qu’il lui pardonne de l’avoir oublié en Bourgogne. Lui dire qu’il l’aime, c’est le plus important. La couvrir de baisers, l’enlacer, réclamer une fois de plus sa main. La sentir contre lui, la caresser, la faire frémir.

Regard implorant, loin d’être eusaiesque.

« Viens ma belle sort, rejoins moi je t’en prie. Nous allons nous aimer comme à l’auberge. »

Il ferme les yeux. Elle ne peut l’entendre il le sait. Serait-ce la lune sa meilleure allier ? Voilà que l’ainée Alterac se dirige vers la porte. Regard vers l’astre.

« Merci »

Un geste vif fait capturer de sa main une fleur, avant qu’il ne se glisse à travers les ombres jusqu’à la porte.

Il est à 15 pas, la belle se détache de la lumière, l’encadrement de la porte pour seule barrière.
10 pas une autre personne se joint à elle, les sourcils se froncent, ce quelqu’un doit il mourir ?
8 pas, un stylet est dans ses mains, Aleanore est à lui, il tuera pour elle.
6 pas, ce n’est pas un prétendant, mais une pouliche, le stylet rejoint le dessous de la chemise.
3 pas il peut imaginer le baiser suave que lui offrira sa promise, la blonde le découvre, index sur les lèvres. « Chut ! »

Il plonge sur sa proie, main sur la bouche il se colle à elle. Il la renifle, donne baisers dans son cou.

« Bonjour madame mon amour. Navré d’arriver en retard. La cérémonie fut belle ? »

Il lui colle la fleur sous le nez puis offre un salut de la tête en direction de la blonde.

Eusaias seigneur de Saint Robert, promis de madame et vassal des Alteracs.

Les serres retirent la pipe et la vide au sol. Hors de question de voir sa promise fumer cette saleté. La pipe glisse dans sa ceinture, derrière son dos. Les yeux d’oiseaux de proie retournent sur la blonde.

Rentrons belles enfants, nous finirons les connaissances à l’intérieur.

Main d’Aléanore dans sa patte, il l’entraîne à l’intérieur.

« Salutations Voisins et amis ! La cérémonie fut émouvante ! Comment allez-vous ? »

Famille Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 07/12/2007

Encore assez nette pour suivre la scène et quelle scène, le sourire aux lèvres en regardant cette scène qui réunit les deux personnes les plus magnifiques, radieuses, merveilleuses, et quantité d’autres épithètes que le chanvre ne se lasse pas de souffler à l’Etincelle allumée. Et alors qu’elle va pour applaudir tant la scène lui semble génialissime, le Cristal rejoint l’Opale, mine chiffonnée par le dégoût, la pipe ne plaît pas à tous, et la brune l’a bien compris. Sourire mi-figue, mi-raisin en réponse à la question de la blonde, si elle savait. Elle s’apprête à lui répondre que le truc en question, n’est autre que du chanvre, venant de l’Orient.et qu’elle devrait peut être essayer histoire d’éviter d’autres procès à quelque mainois en manque de reconnaissance, ou bien pourrir une rousse alençonnaise d’origine artésienne qui se prendrait pour une portière. Enfin, elle s’apprêtait à le dire avant de sentir une main se plaquer sur ses lèvres.

Ce n’est pas la peur qui étreint l’Etincelle à l’instant où la large main vient écraser sa bouche, c’est plutôt des regrets, de ne pouvoir protéger les gens qu’elle aime à l’intérieur, de n’avoir pas eu le temps de se venger de .. Lui ? Et la jeune fille de s’écarter vivement des bras du Balbuzard. Lui ! Pour un peu, elle le giflerait. Enfin, s’il n’y avait pas la famille et les amis à l’intérieur. Pas de scandale. Moue dédaigneuse tandis qu’elle essuie le cou embrassé l’instant d’avant.

-« Tu as tout juste, la cérémonie fut belle .. avant ton arrivée. Que fais-tu là Eusaias ? »

Fleur distraitement récupérée, nerveusement froissée tandis que le Balbuzard fanfaronne devant le Cristal, rectification à l’adresse de la lectouroise.

-« Non, ce n’est plus mon promis, mais Eusaias est assez âgé, la sénilité, tout ça.. »

Et alors que tout semble aller pour le pire voilà que sa pipe lui est enlevée et finie vidée, noisettes écarquillées. Sifflement haineux de l’Etincelle.

-« Tu sais combien cela coûte, espèce de fou ! Rends-moi cela ! »

Entrainée vers l’intérieur, sous le regard de tous, sa main glissée dans celle du Balbuzard, la jeune fille déglutit un instant, avant de serrer les dents et de relever la tête. Pas de scandale, plus tard, il payera mais pour l’heure, l’instant doit rester à la fête. La main fine s’extirpe de la serre, et le corps fin se glisse derrière celui massif de l’homme, récupérant la pipe au passage, geste d’urgence à Clarisse qui vient remplir la pipe et la rallumer, la main reprend sa place dans la serre du Balbuzard à ceci près que pour qui y regarderait de plus près, les ongles taillés en pointe de la jeune fille s’enfonce sauvagement dans la main d’Eusaias, tandis qu’elle tire une grande bouffée sur la pipe. Sourire crispé et voix faussement enjouée.

-« Surprise, regardez qui voilà ! »

Noisettes posées sur le Balbuzard, et mots murmurés pour eux seuls.

-« Tu retouches à ma pipe, et je t’égorge sur le champ. Pourquoi es-tu revenu ? »

La fumée est expirée en plein dans le visage du Balbuzard. Et toc ! Fallait pas toucher à la pipe.

Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 24/01/2010

Cérémonie se précipita. Ainsi en allait-il des grands évènements. Enfin, il parait. L'habitude lui manquait pour faire ce genre de constat. Marie Alice, soins infirmiers dûment terminés, se leva, glissa, se rattrapa in extremis, rougit, échangea quelques mots mystérieux avec l'Alterac aînée, et les jeux furent ouverts. Aleanore prit la parole. Mots comptés, mais sincères. Ils sonnaient réfléchis, mais venant du coeur. Arthur, peu à l'aise trônant dans un fauteuil, se releva discrètement, grimaça lorsque son genou refusa de se déplier de bonne grâce, et alla se caler dans un coin, tout oreille pour la cérémonie. Il reconnut les devoirs à travers les paroles. Le lien de vassalité.

Attentif, Arthur. On le croit toujours songeur, ailleurs, rêveur. Mais une petite part de son esprit s'amuse toujours à saisir ce qui se glisse derrière les mots. Nos goûts divergent. A nouveau, le regard d'Arthur détailla Aleanore alors qu'elle s'engageait à respecter son serment. Elle avait beauté et prestance, charme et grandeur. Et le savait. Si loin sous cette nouvelle peau était cachée l'enfant qui galopait de jour et de nuit à ses côtés pour rallier le Limousin maternel.

Puis des mots chuchotés à l'oreille de sa mère. Et un souffle qui vint chatouiller l'oreille d'Arthur. Il n'en mettrait pas sa main à couper, il l'a déjà fort meurtrie, mais ce souffle ressemblait à s'y méprendre au nom susurré d'un borgne. Les détails... Du titre, il ne retiendrait rien. Dame de quelque chose...

Puis vint le tour de Maeve. Sourire en coin qui se dessine en voyant la jeune demoiselle attifée à la hâte, d'une robe dont même lui devine qu'elle n'est pas la plus appropriée à l'évènement. Ce qui au reste lui permettait de ne pas être le seul à dénoter. Fi des fanfreluches, fort heureusement, et la cérémonie s'étant précipitée, fi d'un nouvel habit. Tant mieux. Poussiéreux, déchiré et tâché de sang, mais au moins, il lui seyait à peu près, celui qu'il avait sur le dos.

Mots échangés de fille à mère, de nouveau. Evocation de souvenirs passés, qui furent source de nombreux échanges, parfois fort conflictuels, entre Marie et lui. Il lui avait dit que les graines semées n'étaient jamais perdues, quand bien même on pensait les avoir égarées au vent. Maeve prouvait aujourd'hui qu'il ne s'était pas trop trompé. Diable oui, elle avait mûri, la petite fontaine de questions. Elle avait appris, compris. Et Marie n'avait pas démérité. Elle pouvait être fière du chemin parcouru par sa fille, fière d'avoir été, malgré tous ses doutes, le guide qui avait permis à Maeve d'être ici aujourd'hui.

Et voici qu'arriva le titre. Il prêta l'oreille. Oui, vraiment, avec attention et tout. Mais c'est à croire que ne pas retenir les titres lui était prédestiné. Ils l'avaient bien choisi, à dire vrai. Dame de Saint... brfmj.. frmj... rols? Prols? Pops?

Diable. Dame, et voilà tout. Fillette il y avait si peu de temps. Demoiselle quelques minutes plus tôt. Dame à présent. Qui oserait dire encore que le temps ne file pas à la vitesse d'un cheval au galop?

Regard qui glisse vers l'entrebaillement de la porte, par où la grande soeur s'est éclipsée, rejointe par la jeune fille qui l'accompagnait. Parce que l'entrebaillement se désentrebaille, et laisse entrer un nouveau visiteur.

L'intrus lança un salut à la cantonade. Intrus? Pourquoi ce mot là, justement, était-il venu à l'esprit d'Arthur? Allez savoir... menus détails, sans nul doute, qui aiguisèrent son attention. Parce qu'il y avait quelque chose dans la démarche, dans l'expression, dans cette manière de tenir la main d'Aléanore qui le démangeait. Haussement de sourcil un brin perplexe. Attendre la réaction de Marie Alice ou de Flaiche, maîtres des lieux et plus à même d'apporter une réponse. Regard qui glisse donc sur Marie.

Intrus? Pas intrus?

Nombre de messages : 4 Localisation : Lectoure Date d'inscription : 24/01/2010

Elle n’avait pas eut le temps de prévenir l’Opale, il avait bondit sur elle avec la vitesse d’un félin. Mais sans la grâce.
Collant sa bouche sur le cou de son amie, faisant fit des convenances, il la salua d'un piteux mouvement de tête. Comment osait-il débarquer de cette façon. Le regard mauvais, Cloé n'appréciait pas cet homme.
A la réaction de son amie, elle devina tout de suite quel sinistre personnage se tenait devant elle. Alors c'était donc ... lui ? Et bien ...

Forcées de rentrer, presque poussées, il salua nonchalamment les autres convives. Et la brune de le rectifier.

- Sénilité ? Oui, ce doit être cela. Ou autre chose ...

Cependant, il fallait lui reconnaître une chose, il n'aimait pas non plus voir la jeune fille la pipe au bec. Peine perdue, sitôt arrachée, aussitôt remplacée.
Au moins, elle soufflait la fumée au visage de l'indésirable, ce qui fit sourire la Lectouroise, narquoise.
Elle aurait souhaité s'écarter de cet individu, mais hors de question d'abandonner son amie. Aussi espérait-elle qu'il ne tente rien.

Maitre des lieux Nombre de messages : 814 Date d'inscription : 24/11/2006

Et bien cette fois c'était fait. Et comme l'avait dit Flaiche tout s'était bien passé. Jusque là aurait-elle pu dire parce qu'à partir de là plus rien n'alla en fait.

Où était Aleanore alors que sa soeur recevait sa terre? Noisettes cherchant dans la pièce qui n'était pas si grande que cela pour tomber sur un... Couple... Eusaias et sa fille, main dans la main, lui tout sourire et elle... Plus pâle qu'un cadavre. Main dans la main alors que voici peu elle était partie en colère contre lui, qu'il l'avait agonie d'insultes.... Main dans la main comme si de rien n'était. Comme un couple. Un couple alors qu'elle avait clairement dit qu'elle ne serait jamais d'accord.

Surprise? Oh c'était bien plus que cela... C'était... Une lueur verte vint commencer à noyer les noisettes vicomtales. Et lorsqu'elle vit à la bouche de la jeune fille une pipe et en reconnut l'odeur, la lueur prit toute la place. Elle fumait du chanvre. Elle se droguait. Et dire qu'elle avait espérer qu'être au service de quelqu'un lui mettrait du plomb dans la tête. Dire qu'elle avait failli perdre son frère à cause de ce genre de saloperie. Dire qu'encore aujourd'hui elle tremblait qu'il ne retombe.

La tempête se leva, sans crier gare. Sans plus dire un mot, toute couleur ayant quitté son visage, Aella s'avança, arracha la pipe de la bouche et la fracassa par terre, finissant le travail par un pied rageur écrasant les débris. Une gifle vint mourir sur la joue filiale, laissant une trace nette tandis que d'une voix rauque, basse elle assenait ses vérités.

Ne t'avise jamais plus de prendre de cela Aleanore. Tu m'entends. Plus jamais ou je te jure que je t'en ferai passer le goût dans une douleur telle que rien que l'odeur te fera te tordre en deux.

Son regard dur passa de l'un à l'autre et en quittant la pièce elle les sépara rageusement dans un bruit de bottes martelant le sol et disparut dans le jardin.

Maitre des lieux Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 06/12/2006

Comme prévu, tout se déroulait bien.
Les quelques malencontreux soucis de tenues ayant été réglés, les cérémonies avaient pu commencer.
Gardon satisfait, regardant et écoutant mère et filles échanger leurs serments. Pour rien au monde il n'aurait voulu manquer cet instant, et il resterait gravé dans sa mémoire tant que celle ci ne lui ferait pas défaut, mais pour ce genre de souvenir, il n'y avait généralement aucun souci.
Et puis, il y avait eu ce petit moment de flottement, et la tension était montée d'un cran, sans que le gardon n'aie eu le temps de réagir.

Tourner la tête pour voir ce qui avait provoquer l'ire de son épouse, voir la pipe s'écraser au sol, piétinée par Marie, lever les yeux pour voir sa fille prendre une gifle retentissante avant de subir le courroux maternelle sous sa forme verbale, connaissant Marie, cela valait mieux, la gifle n'étant qu'un prélude à ce à quoi sa fille pourrait s'attendre. Les menaces sont claires, nettes et précises. Et une fois de plus, la perce neige s'en va, Aristote seul savait ou cette fois, en proie a une colère bien pire que celle qui l'avait fait se réfugier a couvent à Sémur. Soupir du Gardon. Pour lui , cela commençait à devenir très désagréable, et la colère prenait de plus en plus le pas sur l'exaspération.
S'avançant a son tour, il se planta devant sa fille, droit comme un i, la mine désapprobatrice.

Je ne sais ce qui me retient de te faire l'autre joue, surement que je t'aime trop pour ça malgré la honte et la déception que je ressens en cet instant. Ne m'avais tu pas promis de ne pas faire de bêtise avant de partir ? Est la tout ce que vaut la promesse d'une Alterac ? Est ce cela que nous avons tenter de t'enseigner ? Si tu n'as que cela à apprendre de l'Anjou, tu ferais mieux de rester ici à l'avenir, au moins je ne passerais pas mon temps a tenter de sauver des vies pendant que tu bousilles la tienne avec des saloperies.
Et n'en as tu pas marre de rendre folle ta mère ? Ta petite fugue improvisée ne t'as donc pas suffit ? Pour ma part je commence à en avoir assez de réparer tes bêtises. Alors fait en sorte que ca soit la dernière, sinon la prochaine fois ce n'est pas ta mère que j'airais chercher au couvent, mais toi que j'irais y enfermer. Dernière chose, c'est bien beau de promettre respect, aide et conseil, encore faudrait il savoir ce que c'est. Ta seigneurie est dites issue de mérite. Pour ce dernier point, tu as apparemment fort à faire, donc je vais attendre de voir et j'aviserais. Parce qu'il est hors de question que l'on te confie une seigneurie si tu ne sais même honorer ton serment, et encore moins pour te permettre de faire ce que tu fais ce soir. Tu auras des gens sous ta responsabilité, mais ne crois surtout pas que tu pourras les mettre à ta botte sans que je ne réagisse.

Quand à toi Eusaias il me semble que autant Marie que moi t'avons donné notre point de vue sur votre improbable union. Cela n'a pas changé du tout, bien au contraire, alors je te prierais quand tu te présentes en notre demeure de ne pas faire comme si de rien était. Je t'estime beaucoup et te considère comme un ami, mais je ne me laisserais ni insulter ni dicter ma conduite, ni sous mon propre toit, ni ailleurs. Tant que je serais en vie, je m'opposerais farouchement à cette union, tiens toi le pour dit cette fois.

Maintenant si vous voulez bien m'excusez, j'ai une perce neige à retrouver.

Gardon qui fait volte face, suivant l'itinéraire prit quelques instants plus tôt par son épouse.

Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 17/09/2009

Sourcils qui se froncent sur le visage du Balbuzard. Qu'avait il fait si ce n'est avoir tenté d'entrainer l'ainée à l'intérieur de la pièce pour lui éviter les sottises dehors. D'abord le regard de Marie, puis les mots de Flaiche. Voilà tout ce que méritait le sémurois. Il lâche la main d'Aleanore. Avait-il gaché la soirée par sa simple présence.

Bien... je crois que tout a été dit.

Regard sur Maeve, un sourire sur les lèvres.

Non, tu ne m'as pas encore fait de reproche toi... dis moi ce que tu as sur le coeur, au moins je saurai à quoi m'en tenir.

Faisant fi de tout, il tend une main verre une coupe de vin et la porte à son bec. Bon sang qu'il maudissait ces jours ou rien n'allait.

Famille Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 07/12/2007

L'avantage quand on plane, c'est justement de planer, aussi, même si le bruit de la gifle parvient jusqu'à l'oreille de la jeune fille et qu'elle sent le choc de la main de sa mère sur sa joue, l'effet est moindre. Avis de tempête, tous à couvert. Tous ? Non, Aléanore reste droite, dressée, fixant cette mère qui se donne en spectacle en criant comme une forcenée. La pipe ? Foutue, même pas besoin de baisser les yeux pour constater la chose. Séparée du Balbuzard par la force des choses ou de sa mère, plus précisément, un soupir s'élève des lèvres de l'Etincelle qui s'apprête à se tourner vers lui pour l'incendier, avant que le Gardon ne s'approche d'elle pour l'incendier à son tour.

Les noisettes glissent sur le visage du Gardon, la renvoyant à un autre visage, son vrai père. Nul doute que lui aussi aurait poussé les hauts cris. Les mots s'entrechoquent dans l'esprit de la jeune fille. Honte. Couvent. Serment. Mots qui glissent sur le brouillard qui environne l'esprit de la jeune fille. L'Etincelle ne retient que l'essentiel de l'altercation, il n'y aura pas eu d'interrogation. Trop maigre, trop pâle, mais forte grâce au chanvre. Qu'aurait-elle pu répondre à cette mère ? Pourquoi trouvait-elle refuge dans la drogue ? La question n'a pas été posé et c'est quand, le gardon quitte enfin la pièce, que la jeune fille pousse un profond soupir. Rassurée de n'avoir pas eu à cracher cette vérité qui aurait détruit une famille, pour l'instant, il n'y a que son égo qui est un peu abîmé.

Signe de tête alentours en guise de salut, au moins, aura-t-elle pu revoir sa petite soeur, un sourire tendre à celle-là avant de récupérer le bras de son amie, et l'ensemble patente-armes sur le guéridon où elles étaient restées.

-« Nous rentrons en Anjou. Clarisse, les malles, les animaux et une pipe, Dieu que ma tête me lance.»

Sans un regard pour le théatre d'une famille où elle n'a jamais vraiment eu sa place, l'Opale entraine son Cristal, direction le coche, elles ne dormiront pas là, au moins, les malles n'ont pas toutes été déballé. Et quelques minutes plus tard, le coche aux armes de Jagellon Alterac, ramènent deux jeunes filles en Anjou. Etincelle à la fenêtre du coche, pipe au bec, sourire triste. Ils ne comprendront jamais, et c'est mieux ainsi.

-« Au revoir Eymoutiers.»

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 13/03/2009

Oh qu’elle est contente, la rouquine, d’entendre sa mère dire combien elle est fière d’elle. Elle en redresse les épaules, digne fille de ses parents. Le serment échangé, les mots rituels prononcés par Marie, et cette phrase, chuchotée à son intention, qui lui octroie un air bien niais alors que le héraut vers elle s’avance. Que vient faire Leandre dans…. Souvenir d’une conversation en mode confidence qu’elle a eue avec sa mère il y a quelques jours, une discussion au sujet de l’Impérial, des questions qui trottent dans la tête et le cœur de la jeune fille et qu’elle a confiées à celle qui ce jour devient sa suzeraine…
Vassale…

Dame de Saint Sornin Lavolps… C’est fait. Les armes et la patente qui lui sont remises par Eragon alors que Marie l’annonce. Touchée, la Flamme, qui ne va pas tarder à vaciller… Alors qu’elle se familiarise tout juste avec son nouvel écu, et qu’elle roule la patente afin de la ranger précieusement, le courant d’air que produit Marie-Alice en s’éloignant, le claquement des bottes maternelles sur le sol du salon, tête rousse qui se tourne précipitamment vers la porte qui vient de laisser passer une sœur ainée à l’allure étrange, au bras d’un Eusaias tout aussi bizarre, un halo de fumée qui les entoure…

Maeve n’a rien suivi des évènements précédents… Un peu perdue dans ses pensées, sa préparation de voyage, ses discussions avec Leandre, sa réinstallation après ses années lorraines, elle ne comprend pas la tension soudain palpable dans la pièce. Elle a bien sur entendu parler de la lubie de sa sœur d’épouser le vieux balbuzard, elle a bien compris que ses parents étaient contre…
Mais elle ne connait pas les rapports liant Nore et Eusaias, les engueulades, les raisons exactes du départ de son ainée vers les terres angevines, et encore moins ce qu’elle y a trouvé.
C’est sous son regard éberlué que sa mère gifle l’Etincelle, qu’elle s’échappe furieuse vers les jardins, que son père qu’elle a toujours vu rieur et de bonne humeur s’énerve et à son tour abreuve le simili-couple d’une diatribe dure et froide…

Pour peu, elle en tomberait sur le cul, la rouquine, mais c’est plutôt l’écu qui se fait malle, *plong* retentissant alors qu’il rejoint ses pieds qu’elle ne sent plus. Non mais il se passe quoi là ? Maeve est-elle à ce point refermée sur elle-même qu’elle aurait raté la dernière tragédie familiale ? Pourtant, tout était réuni pour faire de ce jour une fête… Un honneur, souillé d’une dispute désormais. Et Marie qui reprenait gout au sourire qui de nouveau s’en va rouge de colère. Flaiche si placide qui manque reprendre les terres de ‘Nore à ce que Maeve en comprend. De la drogue dans la pipe maintenant réduite au sol, et l’impuissance d’une cadette qui n’aura rien vu venir. Rien…
Si ce n’est le sourire tendre de l’Etincelle auquel elle répond presque tristement par un « désolée » muet… Que n’ai-je pas pu rester avec toi, ma sœur, que tu t’ennuies à ce point… que n’ai-je pas pu faire mes sottises en ta compagnie, qu’on se comprenne… que n’ai-je pas vu ce mal être que tu devais ressentir avant même que la déchirure ne fasse tant de bruit… Les ordres clairs et précis, le coche avancé…
Marie et Flaiche dans les jardins, sa sœur quasiment partie… Ne reste que le balbuzard, qui la regarde. Qui l’invective. L’invective ? Elle ?

Droite dans ses bottes qui pointent sous sa robe trop petite, tachant, au milieu du reste d’une assemblée moribonde et surement abasourdie par le spectacle offert –Alterac , parce que nous le valons bien, après tout- de rester digne. Dame, elle est dame désormais… Et les azurs furieusement orageux elle toise l’homme qui fait deux fois sa taille.

Que dire Eusaias, à part merci ? Ton entrée manifestement déchaine les rancoeurs… je ne sais rien de ce qu’il s’est passé pour que ça en arrive là… Et n’ai rien contre toi… Mais je crois que le moment n’était peut-être pas le bon.

Et d’un signe maitrisé qu’elle tient évidemment de sa mère, elle engage les valets à servir à boire, au moins que l’alcool et le vin coulent à flots, puisque les sourires se sont éteints. S’emparant d’un godet de Bourgogne, elle le porte à son tour à ses lèvres…

A cette journée mémorable, bien que le souvenir ne soit pas du ton dont on l’aurait pensé doté ce matin…

Sourire triste alors qu’elle jette un regard à Leandre, s’excusant auprès de lui ; passant près d’Eusaias, menotte qui vient froler la paluche de son co-vassal, et les pas qui l’emmènent dans l’entrée, s’asseoir, finir son verre, et clore les paupières en attendant ses parents. Maeve comprend bien qu’elle a reçu aujourd’hui un domaine, mais aussi la responsabilité d’être parfaite, pour compenser la tristesse que l’attitude de sa sœur peut occasionner… Une pensée qui s’envole vers l’Etincelle… Ne m’oublie pas…Ne t’oublie pas…

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 21/01/2010

Une fois les deux jeunes femmes anoblies, le héraut se laisser aller à profiter de la qualité d'hôtes des deux licorneux, il profita du vin et de quelques mise en bouches avant de reprendre la route vers son Poitou adoré.
Car c'est bien beau ces réunions de familles mais quand on ne fait pas parti de celle-ci justement ben c'est vite lassant..

Mais alors quand on voit Marie Alice gifler sa fille qu'elle vient d'anoblir ben on se demande encore plus ce qu'on fout ici. Puis Flaîche qui en remet une couche mais pas qu'a sa fille, à un jeune homme dont il n'avait même pas remarqué l'arrivée.. Bref, des histoires de familles dont le Poitevin ignorait tout.. il était l'heure d'y aller.. une dernière prise de parole.

Bon et bien.. je crois qu'il est l'heure pour moi de me retirer, je suis ravi d'avoir officié parmi vous.

Et il emprunta le chemin inverse de celui qu'il avait emprunté pour venir.

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